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Swing #32
Festival (3)
Wespelaar (18-08-19)

reporter: Paul J & photo credits: Lola R


info organisatie: Swing
info bands: Stef Paglia Band (B) - Dany Franchi (I) - Whitney Shay (US) - Breezy Rodio (US) - Kirk Fletcher (US)
info bands: Mud Morganfield (US)

© Rootsville 2019


Après un petit déjeuner royal chez notre ami Johan avec du Rufus en guise de cava. Notre estomac mais pas seulement ce dernier, tout disait merci pour la réception plus qu’amicale. Lola et moi étions près avec quelques minutes de retard, à débuter parfaitement le dernier jour de ce magnifique festival qui nous chouchoutent toujours chaque année.

Stef Paglia n’est déjà plus a présenté. Guitariste d’un des meilleurs groupes de Blues Belge les BluesBones,  il a des envies et ici qui se concrétise dans une approche moins bluesy avec son Stef Paglia Trio. Ils apportent un ensemble sophistiqué de propres originaux et quelques covers en pierre taillées."Stef Paglia Trio", une nouvelle étoile montante de la scène blues belge. Un Premier album « Never Forget » qui est sorti le 28 -3- 2019 avec un spectacle au Muziekodroom de Hasselt (BE). Cet album est produit par Wayne Proctor. Les membres du groupe sont: À la guitare et au chant Stef Paglia, A la basse Geert Schuurmans et à la batterie Joel Purkess (CAN)

Stef Paglia a pris une guitare dans sa main pour la première fois à l'âge de 12 ans et ne l'a jamais lâché. Son père lui a montré les Blues avec le résultat que les microbes Blues l'ont également frappés. En 2018, il est diplômé de PXL-Music en tant que musicien.  Il est surtout connu pour The BluesBones (vainqueur du Belgian Blues Challenge 2016, 2e European Blues Challenge) avec qui il joue dans les pays néerlandais et étrangers, dont Blues Peer, Swing Wespelaar, E.V.A. Il a été autorisé à partager la scène avec des toppers internationaux à quelques reprises, tels que Laurence Jones, The Nimmo Brothers, Eric Steckel, Danny Bryant,.... En 2016, Sean Webster lui demande de combler un poste dans son groupe.  Stef Paglia aime être influencé par différentes directions musicales et tente de créer son propre style blues. Les chansons qu'il apporte sont pour la plupart inspirées d'une enquête sur le genre Blues. Il est temps d’entendre son rock blues groovy, surtout après notre retard.

Nous avons eu droit aux dernières gouttes de pluie mais pas grave le soleil est revenu et faisait ami/ami avec les organisateurs du festival. Apparemment, la gueule de bois avait été un peu lourde pour la plupart des gens car il n'y avait pas beaucoup de monde quand Stef a sorti sa guitare pour la première fois sur « Watch Out ». Ils ont très bien joué avec leurs Compos  «  Take Me Away »,
« Crush On You” et “The Dead tree”. Puis le mystère fit une légère apparition avec « Mystery Heaven », puis « Freedom »  et le magnifique « Dirty Woman ». Ils finiront magnifiquement avec « Wamth Instead Of Cold » et The Unknown.

Stef et ses deux comparses ont parfaitement ouvert le dernier jour du Swing car on a entendu des regrets venant des quelques irréductibles du public. Et le soleil était d’accord également car il ne nous a plus quitté.

Voici la révélation italienne à nouveau sur notre sol, Dany Franchi est né en 1990 à Gênes, en Italie. Il est généralement considéré comme l'un des meilleurs jeunes musiciens de blues sur la scène aujourd'hui. Son timbre vocal et son jeu de guitare incroyablement raffiné font que tous les spectateurs en veulent plus. En 2014, il a enregistré «I Believe», enregistré dans l'Ohio, avec le gagnant du «International Blues Challenge», Sean Carney. Entre 2016 et 2017, Dany a joué dans plusieurs festivals de blues prestigieux partout dans le monde, tels que le Blues From The Top au Colorado (États-Unis), le Festival international de guitare de Dallas au Texas (États-Unis), le Blues'n Jazz Rallye à Rapperswill (CH), Olsztyn. Festival de blues (PL), Festival Augustibluus (ES) et bien d’autres. 

En février 2017, Anson Funderburgh, légende du Texas Blues, et Don Ritter, de Category5 Amps, ont décidé de produire le troisième album de Dany, «Problem Child», enregistré dans le studio de renommée mondiale Wire, à Austin au Texas, avec Stuart Sullivan, ingénieur primé au Grammy. L’album respire la charité et l’authenticité, tandis que le respect de la tradition est évident, mais l’album a également un contenu original puissant, une musicalité de classe mondiale et un son unique rafraîchissant.

Son groupe est composé de Manu Ghirlanda aux claviers, de Michael Tabbaroni à la basse et du seul Matteo Leoncini âgé de 18 ans à la batterie. De beaux musiciens qui sont tous parfaitement accordés les uns aux autres. J’apprécie tout particulièrement son dernier album « Problem Child » où il montre toute l’étendue de ses immense possibilité à la guitare et son chant n’a plus aucune intonation ou accent italien. De l’anglais fluide comme son jeu de six cordes. Au début il nous demande un signe et oui nous lui donnons agréablement, il le mérite « Give Me A Sign », puis « It Takes Time », « My Only One » et « Run Around ». La musique s’écoule comme un grand fleuve tranquille. Il croit qu’il peut se cacher mais non avec « You Never Found Me », « Wanna Know » et « Back To The River suivent sans anicroche.  Nous avons aussi droit à « San Ho Zay et “That How Strong My Love Is”de Roosvelt Jamison puis un enfin le fameux et superbe «  Problem Child ».
Une grande réussite, bienvenue parmi les grands.

Avec des robes étincelantes, des tresses enflammées parfois, et un talent rivalisé seulement par son agitation imparable, Whitney Shay est une busylittlesinger. Le quadruple lauréat du San Diego Music Award (y compris l'artiste de l'année 2019) et nominé au Blues Music Award 2019 reflète une une scène torride à la maison et à l'échelle internationale.
Le dernier album de Shay, A Woman Rules the World, fait l'objet d'éloges de la part de critiques musicaux qui qualifient la chanteuse comme  « future icône du blues » (Blues Matters!), « l'une des meilleures choses du soul » (Blues et Rhythm Magazine) et « la quintessence d'une étoile montante » ( Elmore Magazine). L'album a atterri sur plusieurs listes de médias musicaux notables, y compris: Top Albums of the Year in Blues Music Magazine, France's Soul Bag Mag, et les meilleures cotes d'écoute dans le magazine norvégien Bluesnews et l'Allemagne Magazin bluesnews. Les morceaux de Shay ont également été placés dans la télévision / film, y compris les émissions sur NBC, HBO, Bravo, BET, et Tyler Perry A Madea Family Funeral. Que ce soit en studio, à l'écran ou sur scène, l'énergie électrique, le style soul et les vocaux  puissants de Whitney Shay gardent les auditeurs connectés et reviennent pour en voir plus.

Je fus tout étonné de voir débouler backstage mon grand ami Fabrice Bessouat et encore plus en découvrant l’autre ami de Grande Synthe, Nico Duportal avec son band au complet Olivier Contrelle aux touches, Max Genouel à la basse, Sylvain Téjérizo au sax ténor et Alex Bertein au sax baryton. Whitney a de la chance d’avoir ces mecs à ses côtés cela va être de la bombe cette après midi, Yeaahh.

Ils commencent de suite avec « Isn’t It Wrong » et le traditional «Midnight Special » eh oui la lumière est sur moi et ici en plus le soleil, c’est top. « Love’s Creeping Up On You” de sa dernière plaque et « Tough Lover” de Etta James. Et encore quatre morceaux de son dernier CD choisi au gré du concert « Ain’t No Weak Woman », « Don’t You Fool Me No More”, « A Woman Rules The World » et « Get Down With It ». Elle est super et laisse Nico y aller de sa nouvelle chanson « Promise land »,  je crois,  que vous l’entendrez bientôt sur son prochain cd aussi. Whitney sait faire le show dans sa belle robe blanche dentelée et crantée très haut. Elle s’accroupit et tient le micro pour faire la part belle aux saxophones en folies et après sa chevelure rouge virevolte aux quatre vents. « You’ll Lose A Good Things » quand elle a quitté la scène. Une grande réussite scénique très applaudie. Tu reviens quand tu veux Whitney !

Et voici encore un enfant de la famille Delmark, la firme de disque actuellement reprise par Elbio Barilari et Julia A Miller de Chicago, ici l’enfant s’appelle Breeze Rodio et  est guitariste de talent.
Romain d’origine mais vivant donc à Chicago depuis plus de 20 ans, ce guitariste est programmé sur le swing pour notre pus grand plaisir, l’ayant malencontreusement raté deux fois l’année dernière notamment au Buddy Guy’s Legend de la cité des vents.

Pour ce set il est bien accompagné par Light Palone à la basse, Simone Scifoni aux touches et Lorenzo Francocchi à la batterie. L’ensemble fonctionne parfaitement et ravi le public. Il a commencé par une nouveauté non parue "If It Ain't Wrong, Don't Fix It." Une chanson  qui a oscillé agréablement avec des changements de tempo et pouvait plaire à tout le monde.

Et puis est-ce la facilité mais il y eu une perte de fuel dans le van de Breezy et il fallu un petit bang avec la montée sur scène de deux nouveaux accompagnateurs, Dany Franchi et Jamiah Rogers qui relancèrent la machine de belle manière. Mon triste sentiment d’avoir manqué Breezy à Chicago s’était un peu atténué, mais globalement le set en valait la chandelle.

Pendant ce temps, la soirée avançait et nous étions déjà arrivés à l’avant-dernier groupe du week-end, Kirk Fletcher. Fletcher est originaire de Compton en Californie et est l’un des meilleurs guitaristes de sa génération. Après son séjour de trois ans chez les Fabulous Thunderbirds, sa carrière a explosé. Nous savions donc ce qui nous attendait: des solos solides et des riffs de guitare épicés. Avec Kirk, Jonny Henderson au Hammond et Matt Brown à la batterie les combo allait son petit bonhomme de chemin égrainant souvent des slows blues langoureux qui étaient entendus jusque dans le fond de la rue donnant une superbe réverb à sa guitare.  Inutile de dire que Kirk est un joueur de haut niveau, mais personnellement, je suis un grand fan de Jonny Henderson, un sorcier du Hammond, ce dernier accompagne des pointures comme notamment nous avons pu le voir à Peer avec Matt Schofield et qui est l’homme qui assume également les rôles de basse de sa tournée.

Il y en a beaucoup qui se plaigne de la voix de Kirk  mais perso je l’ai trouvé chaude et prête à rendre agréable son blues léché. Il sait très bien aborder la vie du blues, à la fois rafraîchissant et novateur, mais aussi avec le respect nécessaire. Un vrai slinger de guitare mais ô combien modeste. Vous pouvez voir clairement que l’homme se sent bien sur scène, le plaisir de jouer s’écoulant simplement et étant contagieux pour le public. Des chansons telles que "Sad Sad Day" ou "I In Love" vont encore plus loin et avec "Welcome To My Blues", il met tout le monde à genoux. Génial !

Une finale de toute beauté nous attendait jusqu’au bout de la nuit avec le digne fils de Muddy Waters. Mud Morgenfield nous a régalé avec un vrai Chicago Blues de derrière les fagots. Nous sommes restés jusqu’à la fin tant l’ambiance était électrique, le phrasé et la plantureuse rythmique des grands musiciens accompagnateurs étaient au sommet (Steve Weston à l'harmonica, Ian Jennings à la basse, Eric Ranzoni aux claviers, Brendan O'Neil à la batterie et Ronni Boyson à la guitare) Chacun y allait de sa touche, notamment les solos fantastiques de Mr Ranzoni contrebalancé par Ronni aux cordes sensibles.

Après l’intermède Mud est monté sur scène très élégant comme à son habitude, nous ayant déjà dit bonjours quelques instants avant, nous imprégnant déjà du petit quelques choses de là-bas (USA) qui nous pousse sans cesse à y retourner : « How Are You » « You are Good Friends ». Le morceau éponyme du dernier cd y est passé en entrée « They Call Me Mud » mettant ainsi déjà les choses au point. Puis il a ceint sa guitare basse « I Want To Be Loved “, mais oui nous t’aimons Mud ! ‘She’s 19 years Old’ me fait penser que Muddy nous a laissé en souvenir cette diapositive gravée dans notre mémoire pour ce slow blues. Ensuite des portions servies hautes en couleurs ‘Hoochie Coochie Man’, ‘I Maybe Getting old’ of ’48 Days’. Les gens étaient ravi et ne voulait plus quitter la place. « In Tha place, I play the Blues » - Really, même Rockin’ Johnny Burgin est venu les rejoinder pour un cou de guitare de plus. Really !!!

Mais chaque bonne chose on une fin et nous avons dû faire le chemin du retour avec dans la tête tous ces merveilleux moments que l’organisation nous avaient encore concoctés cette année bénie 2019, sans oublier le petit intermède de deux heures où backstage les organisateurs remerciaient les voisins et sponsors par leur traditionnelle « Cava party » entre 16 et 18 heures. Ce n’est pas partout qu’on est reçu de cette manière. Merci Filip, Ana et les bénévoles qui se donnent à fond pour que nous puissions profiter de belle manière de notre amour de la musique. Vivement l’année prochaine !!!